retour à la vraie vie...

Voilà ! L'aventure 2009 s'achève... On atterrit tout doucement...
Cela fait déjà une semaine que le bateau nous a ramené en France. Que de souvenirs, de moments de bonheur partagés entre nous et avec les autres gazelles.
On rêve encore de dunes et de balises !

Tout d'abord, un grand merci à toutes les personnes qui nous ont envoyé des messages pendant le rallye. Ces messages nous ont portées tout au long de la course. Chaque jour nous partions avec la volonté de faire encore mieux, de repousser nos limites et de trouver encore plus de balises. Certains nous suivaient même jusqu'à ce qu'on soit rentré au bivouac le soir ! Mille mercis pour ce soutien incroyable !

Cette aventure est difficile à raconter tant elle est forte en émotion. Les photos que nous posterons pourront peut être mieux traduire ce que nous avons vécu. Pour le déroulement de l'histoire, ça donne ça...

Ca commence à peu près là... dans le port de Sète, on nous remet nos beaux gilets bleus et on peut enfin rentrer dans la peau d'une gazelle. Cette année, nous avons le privilège de porter les armoiries du royaume du Maroc, octroyées pour la première fois à un événement sportif par le roi Mohammed VI ! Après une journée de vérifications techniques en tout genre, 36 heures de bateau nous attendaient avant de rejoindre la ville de Tanger. Une fois arrivée, on reprend la route jusqu'à Meknès. Nous avons découvert un Maroc très vert en raison des pluies abondantes de cet hiver. A Meknès, quelques dîners, cérémonies et départs officiels avaient été organisés pour les 119 équipages de gazelles venus du monde entier...
Mais très vite, il nous tardait à toutes de commencer la course. Nous avons rejoint Erfoud où là, le rallye pouvait commencer. 9 jours à se perdre et à chercher des check points dans le désert !

Le ton est donné. Chaque matin, réveil à 4h par une voix énergique qui disait "Il est 4h, bon matin, debout les filles!". Le temps de replier bagages, sacs de couchage et toile de tente; le briefing de 5h commençait. Heureusement il y avait café à volonté !! Le temps de tracer sur nos cartes les premiers check points à atteindre et d'étudier le terrain, d'avaler un petit déj' que la ligne de départ nous attendait déjà dès 6h. Les journées comptaient en moyenne 14 heures de voiture (on ne peut pas vraiment parler de route...) Très vite Igor, Sabine et moi avons trouvé nos places respectives. Igor serait le moteur, Sabine la pilote et moi la navigatrice. Lorsqu'une piste à chameaux s'offrait à nous, on n'hésitait pas à l'emprunter mais il était difficile de savoir s'il s'agissait bien de celle qui figurait sur nos cartes, datant des années 60... Cela nous faisait parfois perdre des kilomètres, parfois nous évitait de "jardiner" sur des terrains impraticables mais surtout reposait notre dos le temps de quelques kilomètres... Autrement on prenait au cap et on avisait selon la réalité du terrain, crevasses, montagnes, passages, dunes, caillasse, herbe à chameaux, plantations, etc. Le déjeuner se résumait à quelques barres de céréales et les grands jours un vrai arrêt casse-croûte d'un quart d'heure. Le retour au bivouac se faisait autour de 19h mais il nous est arrivé de  rentrer à minuit un soir, avec 5 heures de navigation nocturne à repérer les ombres des montagnes pour identifier notre position sur la carte... La route fut longue ce soir là !
Le soir au bivouac, c'était l'effervescence. Chacune racontait ses péripéties de la journée, les galères rencontrées, les paysages traversés, les nomades croisés,  les balises trouvées... Un bon tajine et un douche chaude (inch'allah) plus tard, ça ronflait un peu sous les tentes ! Et voilà, c'était le rythme de nos journées. A l'exception de 2 étapes qui étaient des étapes marathon, c'est à dire qu'on partait pendant 2 jours consécutifs et qu'on ne dormait pas au bivouac. On s'arrangeait alors pour s'arrêter à une balise où d'autres équipages finissaient également leur journée. On campait à quelques équipages, l'occasion d'improviser dans le désert un apéro avec les spécialités régionales de chacun, parfois même un magnifique feu de camp...

A la fin de la première étape on se dit qu'on va souffrir et le soir de la dernière, que c'est déjà fini.
Le désert est époustouflant, déroutant, enrichissant. Une fois qu'on y met un pied ou une roue, on a cette envie d'aller voir plus loin. On se laisse complètement enivrer par ses décors, que ce soit les dunes, les montages rocailleuses, les palmeraies, les paysages lunaires, les oueds, le plus bel arc en ciel de notre vie,... On y croise des peuples à mille lieux de notre quotidien. Ces rencontres nous dévoilent la générosité des gens du désert. Ils viennent vers nous juste pour savoir si... ça va.
Et puis, il y a tous ces moments d'entraide entre gazelles. Je me souviens de cette journée dans les dunes de Merzouga où à plusieurs équipages on désensablait une voiture plantée sur une dune. Si on nous avait laisser faire, on aurait déplacé la dune ! Et je ne parlerai pas de tous les fous rires partagés avec ma soeur qui rythmaient littéralement nos journées.

Tout cela nous a emmené à la 51ème place et on est vraiment fières de nous !
Pour conclure, VIVEMENT 2010 !!!!!!!!!!!

Un grand MERCI à toutes les gazelles et les gazous qui ont coloré cette aventure.

Et un énorme MERCI à nos sponsors qui nous ont soutenues :

CAMUSAT - SEB - CAISSE DES DEPOTS - CONSEIL REGIONAL DE BOURGOGNE - HOTEL HOLIDAY INN DIJON - HOTEL MERCURE DIJON CLEMENCEAU - ASSURANCE MIREPOIX ET COUTOU - CHAMPAGNE STEPHANE HERBERT - CREMERIE PORCHERET - TASK FORCE PROTECTION SECURITE - LE SIGNE DE L'ENVIRONNEMENT - OR ET MONNAIES VIVIENNE - POINT S TALANT - PALEUROP - M.V.I - CURTIL OPTICIEN - MUSEE ARMENIEN DE FRANCE - CENTAURE SERVICES - TIDO - et ceux qui ont souhaité rester anonymes.